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Ménopause et poids

26 septembre 2022 | Alimentation, Ménopause

Ménopause et poids, 2 mots qui sont sources d’angoisses.

La ménopause, sujet encore tabou auprès des femmes, génère en effet beaucoup d’inquiétudes. Parmi les peurs qui entourent la ménopause, la peur de la prise de poids est majeure. 

Dans cet article je vous propose de répondre à 2 questions qui me sont énormément posées quand il est question de ménopause et de poids :

POURQUOI BON NOMBRE DE FEMMES VOIENT-ELLES LEUR SILHOUETTE S’ARRONDIR À LA MÉNOPAUSE ?

Le ralentissement du métabolisme

Au fil du temps, le métabolisme du corps va moins vite et l’anabolisme c’est-à-dire la construction au sens large du terme a tendance à prédominer par rapport au catabolisme. Le corps du plus la femme avance dans l’âge tend à amasser d’avantage qu’il ne déconstruit et les opérations de stockage sont ainsi majorées.

Les changements hormonaux

A la période de la ménopause et plus précisément à la période de la périménopause c’est-à-dire à la période qui commence dès lors que les menstruations commencent à devenir irrégulières et que les premiers signes cliniques se manifestent, les modifications hormonales s’amorcent. Ces changements hormonaux sont dus aux ovaires qui progressivement arrêtent de synthétiser 2 types d’hormones à savoir les oestrogènes et la progestéroneCette carence hormonale est propice à la prise de poids.

Le déséquilibre de la flore intestinale

Le corps est un grand « adaptivore » mais il a néanmoins ses limites. A la ménopause, si vous avez toujours plus ou moins souffert d’inconforts digestifs (ballonnements, flatulences, troubles du transit…), ceux-ci sont majorés par les changements hormonaux. Or dès lors que votre écosystème intestinal est en souffrance, cela contribue au développement de la masse grasse.

Le stockage dans le tissu adipeux blanc

Le phénomène de stockage fait appel aux cellules adipeuses situées majoritairement chez la femme au niveau des fesses et de l’abdomen. Ce tissu adipeux blanc contenant des adipocytes blancs est nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme car il joue un rôle de stockage, on parle de lipogenèse et de déstockage, on parle alors de lipolyse en fonction des besoins de l’organisme. En revanche pour que la quantité de cellules graisseuses n’augmente pas à la ménopause, il est nécessaire d’avoir de veiller à la façon de s’alimenter, à ne pas surcharger le pancréas pour ne pas perturber la bonne vascularisation de ce tissu.

EST-CE-QUE LA FEMME MÉNOPAUSÉE DOIT FUIR LES GRAISSES ALIMENTAIRES POUR ÉVITER CETTE PRISE DE POIDS TANT REDOUTÉE ?

La masse grasse a tendance à augmenter à la ménopause et il peut être tentant pour la femme de se dire qu’elle va manger moins gras pour éviter de grossir mais ce n’est pas forcément une bonne idée…

Les matières grasses ont toujours eu mauvaise presse mais elles sont cependant indispensables au bon fonctionnement du corps dans sa globalité. Pour le système nerveux et pour le système endocrinien, l’apport de corps gras par l’alimentation est impératif.

En revanche, toutes les graisses ne se valent pas et certaines d’entre elles sont à éviter dès lors que vous souhaitez prendre soin de vous et que vous vous intéressez au lien entre ménopause et poids.

Les acides gras trans

Il existe des matières grasses qui sont à fuir et ce sont les graisses trans encore appelées graisses oxydées ou acides gras trans. Il s’agit là des lipides qui ont été chimiquement modifiés par une cuisson à haute température.

Les acides gras saturés

Une autre famille de matières grasses à savoir les acides gras saturés est souvent qualifiée de « mauvais gras ». Or tous les acides gras saturés ne sont pas « mauvais ». En effet, les viandes et les poissons contiennent des acides gras saturés et ont néanmoins d’autres intérêts nutritionnels fort bénéfiques au bon fonctionnement de l’organisme. Ce qui est néfaste c’est l’excès de consommation d’acides gras saturés.

L’huile de coco est quant à elle riche en acides gras saturés mais les acides gras saturés qu’elle contient à hauteur environ de 86% sont des acides gras qui chimiquement parlant sont des acides gras à chaîne moyenne et qui sont plutôt bénéfiques pour la santé car ils ne nécessitent pas de bile ni de lipases pour être émulsionnés et absorbés au niveau intestinal.

Les acides gras monoinsaturés

Les acides gras monoinsaturés représentent la famille des Oméga 9. Le plus représentatif des acides gras monoinsaturés est l’huile d’olives. L’huile d’olives est particulièrement riche en Oméga 9 et les Oméga 9 ont des effets particulièrement bénéfiques sur le système cardio-vasculaire. L’huile d’olives est d’ailleurs l’huile la plus consommée dans le fameux régime méditerranéen dont les avantages ne sont plus à démontrer.

Les acides gras polyinsaturés

Ils représentent, quant à eux, la famille des Oméga 3 et des Oméga 6.  

Les Oméga 3 sont à la fois des anti-inflammatoires naturels et des amis du système nerveux.

Quant aux Oméga 6, ils sont utiles dans de nombreux métabolismes mais consommés en excès, ils ont une action pro-inflammatoire.

Il est donc important d’être vigilante au ratio Oméga 3 / Oméga 6 et faire en sorte de consommer 1 Oméga 3 pour 3 Oméga 6. Or aujourd’hui, on constate que bien souvent le ratio sur une consommation journalière est plus proche de 1 Oméga 3 pour 20 Oméga 6 ce qui favorise l’inflammation, l’allergie, la vasoconstriction… Or les troubles de la ménopause (bouffées de chaleur, prise de poids, insomnies, sautes d’humeur…) sont des symptômes inflammatoires.

Il est donc intéressant de s’orienter vers des huiles végétales de 1ère pression à froid et biologiques dont le ration Oméga 3 / Oméga 6 est au mieux respecté. Il est possible de citer l’huile de chia, l’huile de lin, l’huile de cameline.

En résumé

Lorsqu’on s’intéresse au combo ménopause et poids, il n’est pas nécessaire de fuir les graisses bien au contraire car elles sont indispensables au corps humain.

En revanche, il convient de :

  • Supprimer les graisses transformées, hydrogénées qui sont particulièrement pro-inflammatoires
  • Ne pas consommer de viande et de poisson en excès.
  • Consommer des huiles vierges de 1ère pression à froid issues de l’agriculture biologique car les corps gras ont une grande affinité avec la chimie agricole très pro-inflammatoire.
  • Respecter le ratio Oméga 3 / Oméga 6.

Véronique Geronutti

Naturopathe, spécialisée auprès des femmes ménopausées et/ou ostéoporotiques ayant à coeur de prendre soin d'elles naturellement pour Joliment Vieillir.

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